La justice est-elle égale pour tous ?
La justice, avec l’égalité, est le fondement sur lequel repose la démocratie. Celle-ci garantit à tous les citoyens d’être jugés de la même façon devant la loi, indépendamment de leur statut social. Nous nous demanderons si la justice est égale pour tous. Dans un premier temps, nous verrons que la justice s'efforce d'être égale et impartiale pour tous et, dans un second temps, nous pourrons observer que malgré tout, des nombreuses inégalités subsistent dans le traitement des accusés. Enfin, nous verrons que de grands principes moraux fondent notre justice.
Tout d’abord la justice est basée sur la volonté d’une mise en place de lois, de règlements communs à tous. Dans le même sens il y a aussi cette volonté, dans les textes, de l’appliquer de la manière la plus juste, impartiale et donc objective. L’impartialité est tout simplement indispensable lorsque l’on veut juger quelqu’un, les sentiments doivent être mis de coté. Dans le cas contraire, la justice serait plus ou moins sévère mais sûrement pas juste et un sentiment de haine, de peine ou de vengeance prédominerait dans notre façon de penser. Comment savoir si un juge possède cette impartialité, si justice sera faite lorsqu’il aura livré son verdict ? Comment réagira un juge face à une personnalité publique, l’intransigeance prendra-t-elle le dessus sur la peur de l’erreur ? Pourquoi juger cette personnalité avec plus de rigueur qu’un simple ouvrier ? Cet ouvrier devrait pourtant avoir autant d’importance aux yeux du juge que n’importe quelle autre personne, ni plus ni moins. La justice ne semble dans ce cas pas être la même pour chacun. La justice est égale et indivisible pour tous. Elle l’est tout du moins à l’intérieur d’une même communauté, d’une même société puisque la justice est liée à la culture. Un Américain, un Indien, ou un Européen ne seront donc pas soumis à la même justice. La justice n’est que la justice des hommes, d’où une inégalité manifeste.
De même, une fois la détermination de la culpabilité et de la peine prononcée, l’administration de la peine, selon le rang social, n’est jamais la même. Prenons l’exemple de M. Bernard Tapie, ex- ministre, condamné pour abus de biens sociaux et autres. Celui-ci n’a pas eu le même traitement que certaines personnes qui ont pourtant été jugées et condamnées pour des faits similaires. Elles n’ont pas eu droit à une liberté contrôlée et à une cellule de prison qui ressemble plus à une chambre soigneusement décorée qu’à un cachot avec une fenêtre à barreaux et un vulgaire matelas. L’argent tronque la justice, il a été prouvé à de nombreuses reprises que des magistrats se sont faits corrompre, à des fins personnelles. On ne peut pas parler de justice, lorsqu’un riche criminel dispose de plus de « droits » qu’un délinquant sans argent.
L’argent fait également polémique dans la procédure de poursuite. En effet, chacun a le droit de se défendre, par le biais d’un avocat. Or les avocats les plus efficaces sont les plus chers et seules les personnes assez aisées ont les moyens de louer leurs services. Selon l’avocat dont ils auront eu la chance ou non de bénéficier, ils ne seront pas jugés de la même façon. On ne peut pas parler d’égalité ni de justice mais d’injustice. C’est là encore l’hypocrisie des pouvoirs publics que de définir un avocat commis d’office, bien souvent un novice, à une personne qui se retrouve handicapée dès le départ car elle se situe dans une classe sociale moins élevée que ce qu’il ne faudrait. La qualité de la défense en est assez largement affaiblie.
Cependant, lorsque l’on souhaite être juste, il faut évacuer toute sorte de sentiment. Ainsi, la compassion ne doit pas non plus être un critère quant à la décision d’une peine, quelle qu’elle soit. Si c’est le cas, cela ne fait plus partie de la justice même si c’est parfois une décision honnête et intelligente. Ainsi, un automobiliste pris en flagrant délit d’excès de vitesse, qui est en procédure de divorce et qui vient de perdre ses parents doit tout autant, selon la justice, payer une amende pour excès de vitesse. Bien que le cœur indique que cet automobiliste ne devrait pas payer pour sa faute, la justice ordonne que l’amende soit réglée quelle que soit la personne. Il faut juger en faisant abstraction de tout cela. On pourrait tout aussi bien se demander pourquoi on fait une différence entre une personne majeure et une autre mineure. Ils n’ont pas droit à la même justice sous prétexte que dans certains cas l’âge diffère seulement de quelques semaines. La justice est donc fondée sur de grands principes définis et acceptés par tous, tels que ne pas tuer, ne pas violer, prêter assistance à personne en danger… Pour résumer, on peut dire que la justice est le respect d’autrui, quel qu’il soit, de façon égale et totalement impartiale.
CARTON Julien
* Retour *
[nOrThFaCe]©2003-2004 .:. webmaster: northface
La justice est donc la vertu qui inspire le respect absolu du droit d’autrui. Elle est faite de grandes lois morales partagées par tous. Cependant peut-on dire qu’elle est incluse dans un système corrompu où prédominent argent et statut social ?